13 févr. 2008

Battle for Haditha


Avec beaucoup de retard, voici enfin mon opinion sur le film "Battle for Haditha". Alors pour tout de suite briser le suspens : c'est le meilleur film qu'il m'ait été donné de voir en ce début d'année, courrez le voir si vous en avez l'occasion. Voilà, comme ça, ceux qui ne lisent que le début des billets sont au courant. Maintenant détaillons.

Tout le film est basé sur un fait divers : "Irak, 19 novembre 2005 : un convoi de Marines est pris pour cible dans un attentat à Haditha. En représailles, les soldats attaquent brutalement les habitants du périmètre, faisant 24 morts, hommes, femmes et enfants".

Ce simple fait divers tristement d'actualité est vue sous trois angles différents : celui des Marines pris pour cible, celui des terroristes préparant leur action, et celui des familles victimes du conflit. On a beau savoir exactement tout ce qui va se passer dans le film, on est quand même tenu en haleine durant tout le déroulement des faits. Toute la puissance du film viens de l'immersion totale et du réalisme qui se dégage de chaque scène. La crainte permanente de l'attentat pour les troupes américaines, la haine permanente de l'envahisseur pour les forces rebelles, et enfin la crainte des représailles pour les populations civiles. Ce schéma, établi depuis la fin "officielle" de la guerre en 2003, est désormais quotidien et risque de se prolonger à moins d'un changement majeur dans la politique extérieures des états unis d'Amérique.

La difficulté d'un tel scénario est de ne pas tomber dans les clichés et le pari est réussi pour Nick Broomfield. L'absurdité du conflit est clairement dénoncée, sans nous servir le discours moralisateur habituel, sans minimiser ou exagérer les torts des deux camps. On est loin de l'affrontement du bien contre le mal et tout démontre clairement pour ceux qui en doutait encore, que la situation actuelle n'est guère sur le point de s'améliorer.

Au final, que retiendra-t-on de ce fait divers ? Peu de chose tant la mort est une chose courante en Irak (à vue de nez je dirais une 30ène par jour ces derniers mois d'après le flux rss du site Le Monde), et que la valeur d'une vie humaine est une donnée variable suivant les différents points du globe. Qui aura réellement remporté la bataille pour Haditha ? La propagande officielle des deux camps assurément. Hourra soldiers !

En bonus la bande annonce pour achever de vous convaincre (même si je la trouve très orientée "action" comparée au film) :


7 févr. 2008

Cloverfield : un film très mal cadré

On commence tout de suite par un premier film récemment sortit : Cloverfield
Pour vous décrire mon approche par rapport à ce film, je précise tout d'abord que j'ai été complètement imperméable à tout le le buzz qui a été fait autour. J'expliquerais peut être ultérieurement dans un autre post pourquoi je ne crois pas (ou plus) au buzz. Donc je suis allé voir cette étrangeté avec la naïveté digne d'un touriste allemand au mois d'août se rendant à la foire à neuneu. J'avais tout de même remarqué le nom J.J. Abrams et l'ai associé à Lost, dont la première saison m'avais laissé un souvenir plaisant. Voilà pour le background.

Dès le début du film, ambiance mystérieuse, scéance de visionnage de vidéo témoin... On apprend que le film a été trouvé dans l'endroit qu'on appelait Central Park ("formerly known as"). Bref une approche très immersive. La vidéo se lance, et effectivement c'est une vidéo amateure, avec tout les défauts associés à ce type de production, à savoir le principal : ça tremble. Ce film demande un temps d'adaptation du cerveau aux mouvements parkinsoniens du cadreur. Vous me direz, le fait de cadrer comme un connard a l'air d'être assez tendance en ce moment, il suffit de regarder un épisode de l'excelentissime série "the shield" pour le remarquer... Mais là, non c'est trop, alors sur un grand écran, l'effet du moindre mouvement est décuplé et c'est à la limite du supportable dans certaines scènes. Passons ce détail qui n'en est pas un pour nous intéresser à l'histoire.

J'espère ne pas spoiler le film en disant qu'il s'agit d'un gros machin venu d'on ne sais où qui détruit New York... On dira ce qu'on voudra, ça a déjà été fait, certe pas filmé comme ça, mais bon, le principe est le même. Le tout se passe en un laps de temps très court et s'enchaîne plutot bien. Les effets spéciaux sont de bonne facture, même si le cadrage tremblant et la mise au point en décalage avec l'action sert de cache misère de fortune. Le jeux des acteurs est discutable, il fait très naturel (le début du film fait vraiment comme si on avait réellement filmé une soirée, ce qui rend par conséquent le démarage très chiant) et les réactions des protagonistes à peu près crédibles. Ce qui me gènera toujours avec les héros c'est le besoin qu'ils ont d'aller sauver leurs amis au mépris d'un danger mortel et inconnu ignorant leur propre instinct de survie. Ca me parait toujours surjoué et assez peu crédible d'autant plus que le personnage en question n'est qu'un quiddam moyen passant sa vie dans des bureaux.

Je vais maintenant passer aux aspects positifs de ce film, ça va être rapide :
- Je pense que si un jour un gros machin s'attaquait au centre de New York, ça se passerait effectivement comme ça. Donc au niveau de la cohérence du scénario rien à dire.
- J'aime bien le design de la chose (et de ses sbires).
- Certaines scènes d'actions sont vraiment très prenantes (même si mal filmées) et s'enchainent bien.

Pour conclure, parce que je ne vais quand même pas utiliser tout mon talent de critique sur ce film, je dirais qu'il ne me laissera pas un souvenir impérissable et je ne le recommande pas vraiment. Je pense que s'il avait été réalisé de façon traditionnelle avec des plans normaux, on tenais un nanard. Donc l'aspect immersif de la caméra au poing ok, peut être (déjà vu avec le projet Blair Witch), mais désolé, ça n'a pas marché sur moi...

6 févr. 2008

Back in business

Les affaires reprennent : je reviens blogger ici. J'ai reçu ma carte UGC illimité, je vais donc m'atteler à critiquer les différents films que je serais aller voir. Je ne prétend pas avoir une culture cinématographique des plus complètes, mais j'espère que mes conseils avisés vous permettrons d'éviter un drame, tel que dépenser 10 euros et subir 30 minutes d'utilisation de temps de cerveau disponible, tout ça pour voir une daube (ou un navet, ça nous est tous arrivé).

Voilà pour le programme les enfants ! Bien entendu votre avis m'importe peu et mes propos n'engage que moi (les goûts et les couleurs...). Si des producteurs souhaitent me corrompre ou m'éliminer, je les invite à me contacter par email à l'adresse suivante : abuse@yopmail.com